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Le Billet de la rédaction N°139
En 1864 le chemin de fer arrive à Nice. Il parvient à Menton en 1869. Paris est à 19 heures annoncent les affiches des P.L.M. Il sera à 14 heures 30 en 1913. Grâce au docteur James-Henry Bennet qui l’avait considérée, dans ses ouvrages, comme l’une des meilleures cités climatiques du sud de la France, Menton devient une station d’hiver à la mode, une ville de plaisance, connue du monde entier : 50 hôtels et pensions, 250 villas et appartements accueillent une population d’hivernants qui ne cesse d’augmenter d’année en année.
La ville prend alors le caractère mondain des villes d’eaux. « cette grande fête des hivers » ramène chaque année en novembre tout le Gotha : la reine Victoria et aussi l’impératrice Eugénie, l’impératrice Elisabeth d’Autriche, les grands ducs de Russie, des lords et aussi combien de poètes et d’écrivains.
Il faut offrir à ces étrangers résidant de longs mois des distractions diverses. Un cercle existe dans l’hôtel construit par Ardoïno avec des salles de jeux, un théâtre. Le casino Kursaal est inauguré en 1909. Il est conçu pour toutes les fêtes, pour tous les spectacles. Tous les soirs un spectacle est offert, théâtre, opéra, ballets, concerts, bals… Au kiosque à musique un concert est donné tous les après-midi. Les fêtes organisées par la municipalité sont multiples : régates, corsos, batailles de fleurs, carnaval, courses hippiques… Les sports se pratiquent aussi : tennis, tir aux pigeons, patinage, cyclisme, golf… ainsi le syndicat des hôteliers mentonnais inaugure-t-il en 1909 un golf dans les prés au bord de la Bévéra.
On apprécie aussi la promenade à pied le long de la mer, en calèche ou à dos d’âne, pour de pittoresques excursions dans les environs. Certains villégiaturistes recherchent encore mondanités et activités galantes, aussi certains s’empressent-ils de tirer profit de la venue de ces riches visiteurs et de la foule innombrable des gens attachés à leur suite. Mais les Vénus du trottoir se doivent d’œuvrer dans la discrétion !
Cette vie fastueuse, cette vie de fêtes a été interrompue par le Grande Guerre. En 1919, la vieille clientèle franco-anglaise reprend le chemin de la Côte d’Azur pour y séjourner l’hiver. Mais celle des Russes et des Allemands a été emportée par la tourmente. En 1936, une nouvelle période ouvre une nouvelle forme de tourisme, le tourisme social, celui des classes moyennes et laborieuses. L’équipement des hôtels de luxe ne peut plus convenir à ces touristes. Peu à peu ces grands palaces sont divisés et transformés en appartements, au prix d’énormes travaux : l’ère de la Belle Epoque est maintenant bien terminée.
Jean-Louis CASERIO
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