Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
Texte en français, revirada en mentounasc

Henry Gréville à Mentan

samedi 22 avril 2017 par Jean-Louis CASERIO

Une femme de lettres célèbre dans la littérature française du XIXe siècle…
Henry Gréville (1842 - 1902), hôte de Menton

Pourquoi une rue Henry Gréville à Menton ?

Henry Gréville, de son vrai nom Alice Marie Céleste Fleury, est une femme de lettres française, née à Paris en 1842 mais appartenant à une vielle famille d’Anjou. Fille de Jean Fleury, écrivain, journaliste, critique littéraire de talent, et professeur à Paris, elle l’accompagne en Russie quand il devient lecteur en littérature française à l’Université impériale de Saint-Petersbourg. Elle y étudie les langues et les sciences, donne des leçons, avant d’y épouser en 1857, Emile Durand, professeur de droit français, amateur et critique d’art fort délicat et traducteur du grand romancier russe Tourgueniev. Ce fut une union particulièrement heureuse.
La Russie, où elle passe de longues années, est donc la seconde patrie d’Henry Gréville : elle y puise ses premières inspirations et c’est à travers ses livres (les épreuves de Raïssa, Dosia, Sonia, la Princesse Oghérof, les Koumiassine…) que viennent à nous les premiers échos de l’âme russe ; le parrain d’Henry Gréville, Yvan Tourgueniev, lui écrit lors d’un séjour en France pour lui prodiguer compliments et encouragements.
Voyageant beaucoup, elle ne rentre en France qu’en 1872. Elle prend alors le nom de plume d’Henry Gréville, en référence au village de ses parents, près de Cherbourg. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la Revue des deux mondes, Le Figaro, La Nouvelle revue, le Journal des débats, Le Temps… Ce n’est qu’en 1876, au lendemain de la mort de George Sand, que Henry Gréville s’achemine enfin à la célébrité.
Auteur prolifique, s’essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle a été à son époque, un écrivain à succès. Son manuel pour l’Instruction morale et civique pour les jeunes filles a été réédité 28 fois entre 1882 et 1891. Elle enrichit les « Lettres angevines » de plus de 300 titres ! Et en trente ans, elle a écrit cinquante romans.
Dans la dernière période de sa vie, Henry Gréville vit une moitié de l’année à Menton, et l’autre moitié en Anjou. Mais toutes ses préférences sont pour sa villa de Menton, enfouie parmi les roses et la verdure. Henry Gréville a en effet la passion des roses, et les cultive avec amour, et ses jardins font l’admiration de tous les visiteurs. Cet écrivain à l’imagination ardente et féconde, est une femme au cœur tendre et généreux, une âme de dévouement et de bonté, écrit encore Berthe Carter.
A Menton, elle donne des conférences, anime la vie culturelle et prend plaisir à se promener dans les allées de sa roseraie. Elle est aussi la présidente de la Société protectrice des enfants, et organise chaque année de jolies fêtes, où elle donne non seulement de son argent, mais aussi de son esprit et de sa personne, jouant elle-même ses propres comédies, petites pièces en un acte, où se révèlent d’excellentes qualités. C’est elle qui écrit, sur une musique d’Eugène Léonard, le texte d’une cantate qui devait être chantée par de jeunes Mentonnaises lors de l’inauguration du monument élevé au pont de l’Union à la mémoire de l’impératrice Elisabeth d’Autriche, la célèbre Sissi, en 1899.
Rien enfin de ce qui intéresse la femme ne lui est indifférent. Au moment où la scéniques mort est venue la surprendre à Boulogne en 1902, elle se préparait à venir à Paris pour assister à l’inauguration de l’Exposition internationale des arts et métiers féminins, dont elle était, avec Mme Paul Deschanel, présidente d’honneur.
Henry Gréville repose à Angers, ville à qui elle avait fait don de 150 volumes. Depuis 1904, une rue d’Angers et une rue de Menton portent son nom.
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Henry Gréville à Mentan

Ent’u se darrì jorne, Henry Greville vevìa una mitanìa de r’ann à Mentan, e l’autra mitanìa en Anjou. Ma toute se preference san pèr sa vilà de Mentan, piatàia souta e résoure e a verdura. Henry Greville a n’efet a passian de résoure, e ou sen jarden fa l’amiracian de tout u vijithoù. Aquesta scritairis à l’imaginacian afougàia e fecounda, es una frema au couhe tenre e generous, un’ àrima de devouament e de bountà.
A Mentan, ela douna de counference, anima a vita culturala e pilha pieijhé à proumena-sa ent’e firagne de resourìe. Ela ese tamben a presidenta da « Société protectrice des enfants », e ourganisa tout’u anne de béle fèste, dam’u se sòu e juega tamben e soue pece de teatrou. Es ela que a scrich, s’e ‘na mùsica d’Eugène Léonard, ou teste d’una cantata qu’ese stacha cantàia pèr de jouhe Mentounasque pèr l’inauguracian dou monument levà au poant de l’Union pèr a memòria de l’emperatrice Elisabeth d’Autriche, a chélebra Sissi, en 1899.
Ren de ço qu’ interessa a frema n’i es endiferent. Au moument douna a moart ese vengüa pilha-ra à Boulogne en 1902, ela se preparava à venì à Paris pèr assiste à l’inauguracian de « l’Exposition internationale des arts et métiers féminins », de qu’era, dame Mma Paul Deschanel, a presidenta d’aunoù.
Henry Greville repausa à Angers. Despuhi 1904, una carriera d’Angers e un’autra à Mentan poartan ou sen noum.
. J.L. Caserio
. Félibre Majoral


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