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Anema à bagna-se en Mentounasc ... et en Français
ANEMA À BAGNA-SE
« E spiaje n’han pa fach ou renan tourìsticou de Mentan, ma es ou cadrou grandious e soubretout, ou sen climà e a bellessa dou païs, dou temp douna u bagne de marina n’eran pa de moda ». N’efet, d’un temp, ou moundou venìa à Mentan d’envern, pèr a douçou dou temp, ou blu dou chelou, a bellessa dou païs ma se scartavan dou sourelh e a vila se vuhiava pèr e prime caroù. Aloura, u bagne ent’a marina e u bagne de sàbia cauda n’eran que de rumedi du médiqui. U touriste se metìan de capele e d’oumbrelle, de pahoù d’esse morou couma e gente dou païs.
San e « Années folles » que metan a moda du bagne d’estade. A cuntà de 1931, u aubergiste da Coustiera d’Azura duerban a stajan d’estade. Una atività nova douna u stabilimente de bagne prouposan de gabine individuale pèr cambia-se, un debarcaderou pèr anà fint’a bagn sensa caminà susa e scalhe. chertu pouaran tenì saran souta una tòpia ben reparàia. D’autre, se courcan s’a grava pèr pilha-se ou sourelh. Es a voga da pràtica nautica. A stajan du bagne de marina s’alounga e u pu courajouse se bagnan ahura pèr Natale e ou Primou de r’Ann !
Ahura, i n’ha que se bagnan patanù couma fasian, d’un temp, u Mentounasque.
U BAGNE SAN REGOLAMENTÀ… EN 1884 !
Da ié fint’ancùi, r’autorità coumunala a augù ou fastidi de regolamentà u bagne ent’a marina. Aqui souta, quarque esempi. Déjà en 1812, Jérôme de Monleon, ou mera de Mentan, ha defendù ent’e persoune de mài de 7 anne de bagna-se de jorn, dou Foussan fint’a capela de San Jàquimou perqué quarque jouventura se san bagnà patanù davanch de freme e de garçounete empiegàie da ou gouvernou. En 1943, un’ ourdounença fissa a tengùa du bagnahoù. E freme noun pouaran pourtà e bràie d’ome ni fa d’aleventarìe s’a riba da marina.
Ou mera, Emile Biovès, a pilhà un regolament en 1884, pèr prevenì a decença e scartà u achidente pèr tout aquelu touriste que frecuentan e spiaje r’estade :
Pèr bagna-se dou valan de San Louis fint’ a bouca dou ver de Gouarbe car mete-se de braiete de bagn e cambia-se souta una tendina o ent’una gabina, da grava dou Bourig fint’au Foussan. U bagne san defendù s’a roca da Chapeta. Nushen noun pouhe bagna-se patanù o de fà quarque scavesse s’a spiaja.
U prouprietari de stabilimente de bagne se devan de scartà u ome de freme s’a grava e d’avé una barca pèr anà pescà u negà. Mà ese defendù de pende u negà pèr u pé !
A Nissa, avìan previst en 1883, de dounà 30 F. a n’aquelou que pescava un negà vivent, mà basta 5 F. s’ou negà era mouart !
LES BAINS DE MER D’AUTREFOIS
« Ce ne sont pas les plages qui ont fait la renommée touristique de Menton, mais son cadre grandiose et surtout, à une époque où les bains de mer n’étaient pas à la mode, son climat exceptionnel, fortement influencé par les conditions géographiques du site ». En effet, autrefois, les touristes venaient à Menton en hiver, pour la douceur du climat, la pureté du ciel, la beauté des paysages mais on évitait le soleil et l’on fuyait la ville aux premières chaleurs. Les bains de mer et les bains de sable chaud n’étaient que des remèdes prescrits sur ordonnance. On s’équipait de chapeaux et d’ombrelles, de peur d’avoir le teint hâlé des indigènes.
Ce sont les « Années Folles » qui voient le lancement de la mode des bains de mer en été. Dès 1931, les hôteliers de la Côte d’Azur décident d’ouvrir leurs hôtels en été. Une activité nouvelle commence.
Dès lors, les établissements de bain s’équipent de cabines individuelles dans lesquelles on se déshabille ; des débarcadères permettent aux baigneurs d’arriver jusqu’à l’eau sans marcher sur la plage de galets. On fait salon, sur la plage, à l’abri sous une pergola. Le corps découvre le soleil avec la grande vogue des sports nautiques. La saison des bains de mer s’allonge et les plus courageux pratiquent maintenant le bain de Noël ou du Nouvel An !
Aujourd’hui, les seins nus ont envahi les plages. N’est-ce pas un retour aux sources : Autrefois, malgré les interdictions, ne se baignait-on pas entièrement nus ?
LE MAIRE RÉGLEMENTE LES BAINS DE MER … EN 1884 !
Le maire, Emile Biovès, avait pris un arrêté en 1884, pour prévenir la décence et les accidents :
Pour se baigner du vallon de Saint Louis jusqu’à la vallée du Gorbio, il fallait être revêtues d’un caleçon ou de tout autre vêtement et se déshabiller sous une tente ou dans une cabine.
Il était défendu à tout baigneur de s’avancer sur la plage en état de nudité, d’établir des buttes, de se livrer à des amusements et de porter atteinte à la décence et à la morale publique.
Les propriétaires d’établissements de bains, devaient séparer la plage affectée aux bains d’hommes de la partie affectée aux bains de femmes, et avoir un bateau à leur disposition pour porter les secours nécessaires en cas de besoin. Il était encore défendu de suspendre par les pieds les noyés retirés de l’eau.
Un règlement semblable pris à Nice en 1883 prévoyait « d’accorder, à toute personne qui retire de la mer un noyé, savoir : si le noyé est retiré de l’eau vivant, 30 francs ; s’il est mort, 5 francs ».
Jean-Louis Caserio, Félibre Majoral
Jean-Louis CASERIO
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