Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
Après le temps des vendanges…

Una bella tòpia mentounasca de rasim-framboasa !

Un texte en mentounasc et ...
mercredi 1er novembre 2017 par Jean-Louis CASERIO

UNA BELLA TÒPIA MENTOUNASCA DE RASIM-FRAMBOASA !

Avema souta e nouaishe tòpie e sus’ e couale un fruch gustous e renoumà : ou rasim-framboasa. Se souana encara Isabella, rasim-cassis o Uva Fragola da nouaishe vesì talià. Es un chertou Mounsù Prince qu’ou primou ri a dounà una descrician e ou sen noum perqué r’avìa rechevù d’una dama Isabella Gibbs. Vengù d’América à r’entorn de 1820, r’Isabella s’ese vitou spandù en Europa. Aquesta vis a siervì ent’a recerca coentra ou filoserà aprèss a destrucian da vigna francesa vers a fen dou sécoulou XIX.
Rùstiga, aquela vise resiste ben couentra r’oïdium, creishe vitou e douna pran. Ou sen fuelhage aboudent cuerbe e noastre tòpie. Aquestou rasim delicious, negre o bianc, douna un ban gust en bouca. Un gust de framboasa, stounent, fouart e fruchà. A pel ese spessa e un poc àspera avant a mahuracian. Acò es un avantage perqué u aucele noun rou pitan nan.
D’un temp, s’en fasìa de ven, un aperitivou sounà « Velouté de Framboise », e tamben una branda supèrbia e de counfetura. Mà ese stach enterdì en França en 1935. A r’época avìan trop de ven ent’ou païs. An dich qu’avìa marri-gust e qu’ou ven de framboasa fasìa venì baboul e qu’aloura r’an defendù couma d’autre vise couma ou clinton, r’herbemont, ou jacquez, ou noah e r’othello. Mà a gent d’aquì a countinuà a fa-se d’enserte e r’an broquejà un poc dapertout. Ese per acò qu’y n’a encara ente campagne e u predi nouaishe. Aishì, ou rasim-framboasa prouspera encara sus’ e couale dou païs-nouastre, couma ente r’oucean endian, à r’ìsoura da Reünian e tamben ent’e Cevenne. R’enterdician dou coumerchou e da piantacian d’aquele tralhe ese stacha levàia en 2003.
Ancuhi aquestou rasim a scaijhi tout desparesishù. S’en trova encara ent’aou noaishe païs douna a gent ou fan rampeà su’e tòpie du jardì e quarque païsà en vendan encara susa u mercà.
De marcante de guiaca en fan de belu boèr ! Perqué soureta a fermantacian dou jus de rasim prouduche de metanol, se pouhe manà de rasim framboasa o béure ou sen jus fresc sensa resegà !

Jean-Louis Caserio, Majoral du Felibrige

UNE BELLE TONNELLE MENTONNAISE DE RAISIN-FRAMBOISE !

Nous avons sous nos tonnelles et sur nos collines un fruit délicieux dont la renommée demeure : le raisin-framboise. On l’appelle encore Isabella, raisin-cassis ou Uva Fragola chez nos voisins transalpins. C’est un certain M. Prince qui fut le premier à en donner une description, et son nom, grâce à l’envoi du plant qui lui avait été fait par une certaine Isabelle Gibbs. Venu des Etats-Unis vers 1820, l’Isabella s’est répandu très rapidement en Europe. Ce cépage a servi dans la recherche contre le phylloxéra et a notamment été planté en Loire après la destruction du vignoble français par l’épidémie de la fin du XIXe siècle.
Rustique, il résiste bien à l’oïdium, sa croissance est rapide et sa récolte abondante. Et la richesse de son feuillage en fait une plante tout indiquée pour recouvrir nos tonnelles. Ce raisin délicieux, noir ou blanc, inonde la bouche d’une palette de saveurs. Un goût de framboise, étonnant, puissant et fruité. Sa peau épaisse et un peu acre avant maturité est un avantage, car les oiseaux l’évitent.
On en faisait aussi du vin, un apéritif appelé Velouté de Framboise, mais encore une eau de vie superbe et de la confiture. Mais il fut interdit par l’Etat Français en 1935. À l’époque, il s’agissait d’enrayer la surproduction de vin dans le pays. On prétexta son « goût détestable » et aussi sa consommation qui rendait fou pour passer à la trappe l’Isabella et toute une série d’autres cépages comme le clinton, l’herbemont, le jacquez, le noah et l’othello. Mais malgré l’interdiction, on continua par le bouturage « sauvage » local à le cultiver. C’est pourquoi il a survécu dans nos campagnes et nos jardins. Ainsi, sur les collines du pays subsiste encore la vigne de raisin-framboise. Celle-ci se cultive toujours traditionnellement dans l’océan Indien, à l’île de la Réunion. Elle est également très commune dans les Cévennes. L’interdiction du commerce et de la plantation de ces cépages a été levée en 2003.
Aujourd’hui, ce raisin a presque entièrement disparu. On en trouve encore dans notre région où des particuliers font grimper des treilles dans leur jardin et de petits producteurs en proposent sur les marchés. Des glaciers l’utilisent même en saison pour en faire des sorbets ! Puisque seule la fermentation du jus de raisin produit du méthanol, on peut manger du raisin framboise ou boire son jus frais sans aucun risque.
Jean-Louis Caserio


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