Société d’art et d’Histoire du Mentonnais

Gaston Olivérès, pionnier mentonnais de l’aviation

Un texte de Patrick Didier
lundi 15 janvier 2018

La Côte d’Azur a toujours été terre d’élection des sports mécaniques... L’activité aéronautique azuréenne « s’envola » à partir de 1910 avec la création des meetings de Nice, Cannes ou Monaco et des aérodromes de Nice et Antibes.
Le Mentonnais Gaston Olivérès en fut un des magnifiques animateurs ; au péril de sa vie… Mais, avec la fuite du temps, il est devenu « notre sportif inconnu ».

GASTON OLIVÉRÈS (1890-1912), PIONNIER MENTONNAIS DE L’AVIATION
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La Côte d’Azur a toujours été terre d’élection des sports mécaniques. Les Automobiles Clubs de Nice et Monaco furent d’abord des clubs vélocipédiques, créés fin XIXème. Nice-La Turbie est la plus vieille course automobile de montagne au monde. Ferber réalisa ses premiers vols aux commandes de sa « ratapignata » à Nice et Beuil. La célèbre firme allemande à « l’étoile » prit naissance au 54 Promenade des Anglais. L’activité aéronautique azuréenne « s’envola » à partir de 1910 avec la création des meetings de Nice, Cannes ou Monaco et des aérodromes de Nice et Antibes.
« Celui qui sera le maître du ciel sera le maître du monde » : cette devise de Clément Ader fit des émules. Ces « fadas volants géniaux » aux commandes d’aéroplanes faits de bois, filins et toile, n’avaient qu’un idéal : réaliser le vieux rêve d’Icare… sans se brûler les ailes. Le Mentonnais Gaston Olivérès en fut un des magnifiques pionniers ; au péril de sa vie… Mais, avec la fuite du temps, il est devenu « notre sportif inconnu ». Passionné de mécanique, il effectue son baptême de l’air à l’aérodrome de la Californie à Nice en 1911. Meilleur élève du célèbre pilote Georges Legagneux, il obtient rapidement son brevet de pilote. Son ascension est fulgurante. Il entraîne dans son sillage trois de ses élèves mentonnais.
Durant la saison hivernale 1912, il effectue de nombreux vols à l’aérodrome de la Californie aux commandes de son biplan Sommer. Georges Carpentier obtient son baptême de l’air à ses côtés ainsi que Félix Mayol qui interprètera une chanson, « Dans les cieux », qui lui fut dédiée. Il survole Menton, pendant les fêtes de printemps, distribuant confettis et bouquets de fleurs. Il devient la coqueluche de la Côte d’Azur. En mai 1912, il intègre la prestigieuse formation Sommer. Nommé chef pilote, il met au point les nouveaux avions de la marque. De nombreux meetings sont à son programme. Mais il se tue en vol à Bourg-en Bresse en juillet 1912. Il avait 22 ans ! Tout Menton est sous le choc. Sa disparition fit la une de toute la presse nationale. Il est enterré au cimetière du Trabuquet. Nous avons retrouvé sa tombe.
Patrick DIDIER

GASTON OLIVÉRÈS, MENTOUNASC PREMAIRENC DE R’AVIACIAN
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Ra Coustiéra d’Azur ese stacha sempre terra cernàia pèr u sporte mecàniqui. Primou, re Assouciacioù Autoumoùbile de Niça e de Moùnigou san stache d’Asssouciacioù creàie pèr u cicliste vers a fen dou sécoulou 19. Niça-RaTurbìa es a pu anciana coursa autoumoubilista de mountagna ent’ou moundou. Ferber ha realisà u se primi voru en coumandent ra soua « Ratapignata » à Niça e à Buelh. Ra chelebre empresa tedesca à « ra stela » ese naishùa à Niça, 54 Proumenada du Inglese. R’atività aerounàutica da Coasta pilha ou sen vorou da 1910 dame ra creacian de rescountre de Niça, Cànoua o Moùnigou e du aeroupoarte de Niça e d’Antibou .
« Aquelou que serà ou mestre dou chelou serà ou mestre dou moundou » ; aquesta devisa de Clement Ader ha fach d’émuli. Aquelu « babouli vourante fourmidàbili » que coumandan u aerouplane fache de boasc, caloume e tera, vourìan una soureta càusa : regneshe ou votou d’Icare… sensa brujha-se re are. Ou Mentounasc Gaston Olivérès ese stach un d’aquelu magnìfiqui primi aviatoù ; dam’ou perìcoulou pèr vita soua… Ma, dam’ou temp que passa, ese deventà « noaish spourtivou scounoushù ». Envaguì da mecànica, elou efetùa ou sen primou vorou à r’aeroupoart da Califournìa à Niça en 1911. Ou pu ban scoularou dou chélebre pilotou Georges Legagneux, ha óutengù rapidament ou sen brevét de pilotou. Ra soua prougrecian ese stacha ràpida e elou ha entrahinà tre du se scoulàri mentounasque sus’ ou sen camen.
Durent ra stajan de r’envern 1912, efetùa pran de vorou à r’aeroupoart da Califournìa en coumandent ou sen avian à dou-pià « Sommer ». Georges Carpentier ha óutengù ou sen primou vorou dam’elou e tamben Félix Mayol que canterà ra cansan « Dans les cieux » qu’i ese stacha dedicàia. Elou vora dessoubre Mentan, durent re feste de primavera, destribuent counfèti e bouquete de fioù. Ra Coustiéra d’Azur avìa touta r’amiracian pèr elou. En majou 1912, pilha piaça ent’a prestigiousa fourmacian Sommer. Cità capou-pilotou, afina u avioù nòu d’aquela marca. Partechipa à pran de rescountre. Ma elou s’amassa en vorou à Bourg-de-Bressa au mes de Madarena 1912. Avìa 22 anne ! Toute Mentan ese sout’ ou choc. Ra soua desparician ese stacha segnalàia ente tout u journale francese. Es souterrà au Trabuquet. Avema retrovà ra soua sepultura.

Revirada da Solange Mongondry-Barberis (Felibressa mentounasca)


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