Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
Quelques lignes relatives à Menton et à James Henry Bennet

« Le docteur James Henry Bennet »

recueilli et traduit en mentounasc par Mauri Osicki-Ampolini
vendredi 19 avril 2019 par Mauri OSICKI - AMPOLINI

MENTON AU XIX ÈME SIÈCLE
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LE DOCTEUR JAMES HENRY BENNET
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…En ce pays où l’on vient de partout chercher la santé, les médecins trouvent leur paradis terrestre ; aussi en pousse-t-il sur le sol avec autant de vigueur et de succès que les citronniers. Il s’en transplante de partout. Il y a des docteurs russes, des docteurs anglais, des allemands, des italiens, des français et même des docteurs noirs. Mais l’éminent, le swell (excellent) parmi tous ces docteurs, c’est un docteur anglais, le docteur Bennet.
Le docteur Bennet est un savant et un botaniste de premier ordre. Il est à Londres le médecin de la reine. Phtisique au second degré, il voyait la mort arriver et venait tristement sur ce bord abrité pour prolonger quelque peu cette vie qui l’abandonnait. Mais sous l’influence de cette température douce, de cet air balsamique et vivifiant, il comprit qu’il s’opérait en lui comme une sorte de renouveau. Il étudia sur lui-même les progrès de ce mieux et sut les régulariser. Pendant plusieurs années de suite, il vint passer automne et hiver dans ce coin privilégié et maintenant il est parfaitement guéri. Il court, il va, il vient, il jardine. Il a voulu faire participer les autres à ce bienfait reçu. Il a étudié le pays et formulé une règle de conduite et d’hygiène de vie à suivre. Il faut que les malades marchent sur la grève, canotent sur la mer, herborisent dans les champs, afin que peu à peu les forces et l’équilibre reparaissent. Et le bon docteur se réjouit, en se frottant les mains, de constater le progrès obtenu. Et après avoir soigné ses malades, il va soigner son jardin et ses chères plantes.
… Ici à Menton, le ciel est beau, la mer est admirable, rien de plus vrai, surtout pour ceux qui sont ornés de catarrhes et de bronchites ! Mais pour moi qui n’ai point encore de catarrhes, au bout de huit jours, je connais tout cela sur le bout du doigt, la mer, le ciel, les palmiers, les orangers ; et il y a déjà quatre jours que j’ai commencé à regretter la pluie qui tombe gaiement sur l’asphalte de mon ami le boulevard. Mais tout bien considéré, de toutes les villes, celle que je préfère à tous égards, quoiqu’on se soit permis d’en dire bien du mal, c’est Paris !
Recueilli par Mauri OSICKI-AMPOLINI
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SHOU MÉDICOU JAMES HENRY BENNET
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De dapertout se ven à Mentan pèr cercà ra saloute, e, pèr acò, u médiqui i trovan un paraïs terrestre. San pran numerouse e fiourìshan dapertout, de médiqui russou, de médiqui inglese, de aleman, de talian, de francèse e fint de médiqui morou. Mà aquelou qu’ese stach r’eminent, r’echelent entre tout’u médiqui de st’épouca es rou médicou Bennet.
Aquelou médicou es un sapient e tamben un boutanista de qualità. À Londres es ou médicou da Regina. Tìsicou agravà, vehìa arribà ra mouart e venìa aquì, ent’aquelou lueg assoustà, pèr avé encara quarque jorne de vita. Mà r’ària dousse e carregàia d’audoù qu’esalan de piante a milhourà ra soua saloute. Couma era un médicou, a ousservà u se prougresse. Revenìa à Mentan tout u anne, en autoun e envern, ent’aquelou cant privilegià. Ahura qu’ese ressanà, va dapertout, courre e jardina. Médicou, a fach proufità u autre d’aquelou benfach rechevù. A studià ou païs e a fourmulà una règula de vita da tenì : u maraute devan caminà s’a grava, fà de canoutage s’a marina, erbourisà ent’u campe afen qu’e fouarçe e r’equilibre repareishan poc à poc. Ou brau médicou poue ésse countent de vé u resultà pran spetaculari ὀutenì. Apress avé curà u se maraute va ent’ou jarden pèr souagnà re soue piante care.
Bertall nou fa remarcà : « Aquì à Mentan, ou chelou ese belou, a marina es magnìfica, ren de pu ve pèr tout aquela gent ournàia de caterrou e de pounchure ! Mà pèr mi que n’ai ren de tout’aquele magagne, me car vech jorne pèr counoushe ra marina, ou chelou, u parmourìe, u pourtougarìe ; fan quatre jorne jà qu’a pioja me manca, aquel’aiga que ven dame piejhé bagnà rou quitran dou men amig ou boulevar. Mà se cerque ben, ente toute vile counoushùie, aloura aquela que m’è pu de ca ese segurament Paris ! »
Revirada Mauri Osicki-Ampolini, Felibressa mentounasca


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