Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
D’après Les mouettes du bord de mer, un texte de J. Bouat

Re auque de marina à Mentan, une revirada de Mauri Osicki-Ampolini

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samedi 25 janvier 2020 par Mauri OSICKI - AMPOLINI

LES MOUETTES DU BORD DE MER
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Un fait remarquable à noter, c’est la concordance qui s’établit entre les commencements des saisons et l’arrivée de certains oiseaux en notre région. C’est ainsi que si l’arrivée de l’hirondelle, du loriot et de la caille annonce l’approche du printemps, celle des mouettes nous indique la venue de l’hiver.
Vers l’équinoxe, ces oiseaux qui font partie des palmipèdes et appartiennent à la tribu des Larinés, quittent les lacs et les mers du nord pour venir vivre sur les flots bleus de la méditerranée, au grand air, sous un ciel d’azur, où les rayons d’un soleil toujours radieux, amplifient les splendeurs et les séductions éparses dans la nature.
Le séjour des mouettes parmi nous se prolonge jusqu’au printemps, à ce moment elles s’éloignent pour aller nicher.
La taille de ces oiseaux égale à peu près celle d’un petit canard. Leur cou est plus court, leur plumage épais. Leur démarche ainsi qu’on peut s’en rendre compte, est légère et précipitée, elles nagent et volent presque continuellement d’un bout à l’autre de la baie, en criant leur joie de vivre, en se grisant d’air vif et de lumière au dessus des vagues.
Elles viennent aussi chercher une partie de leur nourriture des mains même des passants, qui se groupent sur les terrasses du Casino, autour desquels elles tracent des cercles répétés, accompagnés de cris aigus.
La mouette est assez apprivoisée, mais elle est poltronne, vorace et criarde. Elle se nourrit généralement de poissons, de vers, de coquillages, mais elle recherche aussi les matières animales, en décomposition, qu’elle trouve aux embouchures des cours d’eau. C’est ce qui les fait surnommer les vautours ou corbeaux de mer.
Leur plumage est joli surtout quand il est déployé. Leur chair est coriace et d’une odeur désagréable.
Les mouettes sont répandues sur tout le globe, où, comme à Menton, elles peuplent les plages, les rivages, les rochers. On les rencontre quelquefois sur les lacs et les fleuves. Celles de Menton vont dormir sur le sable, autrefois, sous les voutes du quai Bonaparte, dans les creux des rochers du Cap Martin et des Rochers Rouges.
On en distingue plusieurs groupes ou colonies. Parfois, on peut voir les mouettes à « capuchon noir ». Nous avons les mouettes blanches, dites « Sénateur ». Le Goéland est le plus grand du groupe. Les mouettes apparaissent au lever du soleil et disparaissent comme par enchantement au coucher du soleil.
J. Bouat (1936)
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RE AUQUE DE MARINA À MENTAN
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« Sus’a marina blu, lisha couma’n emalh
R’auca, d’un vorou lent, e are lergue, vira
S’arresta tout un còu, se stoarse, se chavira,
E toumba, coum’un pioumb, tirent un pichan ralh. »
tirà de r’Auca de Marcel Firpo
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Una causa endeniàbile ese r’arribada, ent’ou nouaish païs, de quarque aucele dam’ou coumençament de stajoù. Aishì ra roùndoura, r’auriòu e ra calha anounçan a vengùa da primavera, enveche re auque de marina dìsan que r’envern arriba da poc.
Au moument de r’equinossi, aquelu aucele laishan u lague e re marine dou nord pèr venì susa r’amà blu da Mediterrànea, à r’ària granna, souta un blu chelest, doun’u ràiou d’un sourelh sempre lusent, amplifican e splendoù spantegàie ent’a natura.
E auque soujournan da nautre fint’a primavera e ent’aquelou moument proufitan pèr n’anà-se n’en e fà rou nihou en d’autre lueg.
Aquelu aucele san scaijhi granne couma de canardete. Ou sen coual ese pu court e ou sen pumage è spess. Couma se pouhe vé, rou sen pass ese lengìe mà spreishà ; e auque nouhan e voran susa r’amà en ralhent a soua jòia de vive, envaguìe d’ària e de lus. Vénan tamben, en fasent de rohi repetà, cercà un poc da manjà ent’e ma de gente que passan davanch ou Casinò, tout acò dame de sguije.
R’auca es assai doumesticàia mà è tamben pautrouna, engourda e bramaira. A r’abitùdine de manjà de peishe, de mourredù, de couquilhage, mà i counven re matérie d’arimà que marchissan e que se trovan à r’emboucature du valoù. Ese pèr acò que san stranoumàie voultoù o crohou de marina. Ou sen pumage è belou coura ha re are lergue. A carn-soua ese tilhousa e desgaja una marrì’audoù.
E auque de marina se trovan dapertout susa tout’e marine dou globou, e, coum’à Mentan, poupulan e grave, e ribe da marina e re roque. De vote, pouàran èsse viste sus’e lague e ru fiume. Pareishan coura rou sourelh se issa s’a marina e, à sera, coura rou sourelh tramounta, an desparì pèr encant. Aquele de Mentan van a durmì s’a sàbia, sout’e voute dou Quei Bonaparte, tempe fà, ent’u chouate de roque dou Cab-Marten e de Bausse-Rousse.
Pourema vé, aquì, re auque dam’un « capuchou negre », e auque bianque nouminàie « Senatoù » e tamben aquele qu’avema r’abitùdine, ahù’, de vé toute r’ann : u gabioù !
Revirada Mauri Osicki-Ampolini


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