Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
La revue « Ou Païs Mentounasc » de la SAHM

5 - Une source thermale à Menton ?

Recherche d’Emile Sclavo... Une page de notre PM 173 qui attend de pouvoir être envoyé...
dimanche 5 avril 2020 par Emile Sclavo

En 1937, un Ingénieur électricien de Paris, M. Pecker, se porte volontaire pour effectuer des études de faisabilité. Une analyse des eaux de pompage de la Condamine, fait apparaître le caractère curatif de ces eaux qui, pourrait s’apparenter aux eaux thermales de Bagnoles de- l’Orne et de Bride-les-Bains.
Le ler août 1937, un projet de cahier des charges et de convention est effectivement remis à la ville de Menton. Ce document stipule les obligations des deux parties : On envisage la création d’une Société fermière qui verserait à la ville une prime fixe de 10.000 F. et une redevance proportionnelle aux recettes et obligation également d’embaucher des Mentonnais. Une demande de forage est formulée : à - 10 - 15 m pour atteindre la première nappe et aller chercher à -80 m les eaux thermales.
Le 15 juin 1939, les travaux de forage commencent. En août 1939, on atteint les –60 ml (mètre linéaire de profondeur), et d’après M. Pecker, il reste 15 ml environ pour atteindre la nappe présumée. Mais cette année-là, la mobilisation et la guerre viennent interrompre les travaux.
En 1946, Pecker n’a pas baissé les bras ! La Municipalité l’autorise à reprendre les travaux. Mais le forage a été saboté par les Italiens ! Et à cette époque, il est difficile de recruter une entreprise de forage.En septembre 1947, nouvelle prorogation de la convention.
En 1948, les Professeurs Lapape du Collège de France et Barlet de la Sorbonne se déplacent à Menton et installent un laboratoire perfectionné d’étude de radioactivité des eaux à la Villa la Victoire (voir photo jointe).
Les travaux vont reprendre. La nouvelle convention prévoit une Société Fermière exploitant les eaux sur des installations appartenant à la Ville, une station thermale devant être créée sur des terrains de la Ville (actuel Tennis Club). Il reste à trouver l’eau minérale en abondance. Il existe en fait plusieurs nappes aquifères dans le bassin alluvionnaire Mentonnais (environ cinq nappes).
Le 27 janvier 1948, l’Institut de Météorologie, Sciences et Climats confirme l’existence d’une nappe à radioactivité variable, courante à élevée. Si ce chiffre devait se confirmer, il s’agirait bien d’une des sources dont la radioactivité et les propriétés curatives seraient les plus riches de France, et pourrait figurer dans les eaux minérales des Groupes Luchon - La Bourboule. Ceci intéresse une des cinq nappes, les autres ne présentent que peu d’intérêt…
Il est alors demandé de poursuivre ces études, de déterminer, par des forages le long du Borrigo, le tracé et l’origine de cette nappe… Et puis ? Plus rien ! Nos investigations par manque d’archives s’arrêtent là.


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