
Mentan, ô men belou Mentan - François Borfiga
27 - ETUDE D’UN POÈME MENTONNAIS - 6
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Pour cette séance, nous allons étudier un poème de François Borfiga (1877–1957).
François Borfiga, le félibre mentonnais comme l’ont surnommé les mentonnais, est un poète qui s’inspira de Menton, ce cher Menton qu’il a tant aimé. Il a écrit de nombreux poèmes-chansons que l’on retrouve dans le répertoire de « la Mentonnaise ».
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MENTAN, Ô MEN BELOU MENTAN
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I
Coura de ban maten,
Ou sourelh que se leva
Su’ toute Garavan
Jeta a prima quiaroù,
R’oumbra dou campanen
S’ou païs se stende.
Mentan, ô qu’este belou
Ent’aquela splendoù.
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Refren
Mentan, ô men belou Mentan
Acourdou a ma quiterra
Pèr pouré te cantà
Una cansan d’amoù !
Mentan, ô men belou Mentan
N’i ese lueg s’a terra
Qu’aigue un chelou pu blu
E de pu bele fioù.
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II
Coura de ban maten,
Sente cantà u aucele,
Citran e jaussemen
Vou embauman d’audoù.
Disan pèr ou camen,
Parfume, ritournele,
Sema ent’un paraïs
Gente, ralegré-vou !
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III
Coura de ban maten,
A pena r’arba spounta,
Païsan, leva-te
Pèr te n’anà au travalh
E vai à semenà,
Sout’ ou sourelh que mounta
Se tu vouare segà,
Te car afirà ou dalh.
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IV
Coura de ban maten,
S’en parte pèr a pesca
Ou pescahoù que va
Sus’ a marina blu
E sensa s’arrestà
A rese stende e tira
Ma vitou s’en reven
A pena se fa scu.
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V
Coura de ban maten,
U couhe amourouse
Fan couma ou parpalhan
Que va de fioù en fioù,
Noun disan à nushen
Ço qu’u rende aurouse
Ma cantan pèr Mentan
‘Este bele cansoù.
François Borfiga
Musique François Tamburini
Cansan dedicàia au Coumitatou de Tradicioù Mentounasque pèr a Festa de San Rouman - 9 d’Aoust 1931.
1. Lire le poème à voix haute et recommencer plusieurs fois pour essayer de se familiariser avec le texte. La traduction se fera plus tard, comme d’habitude.
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2. Un peu de vocabulaire :
Ou Citran n’ese nan ou Liman, fasé atencian !
Segà : faucher ; afirà : aiguiser ; ou dalh ese utilisà pèr segà !
A res : filet de pêche, au pluriel : e rese. Dans le texte il est écrit a rese avec un e à la fin, il s’agit là d’un « e » de liaison pour bien enchainer avec le mot suivant.
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3. D’après le titre et la lecture qui a été faite, de quoi parle le poème dans son ensemble ?
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Strophe I : Par quoi commence le poète dans cette strophe ?
« R’oumbra dou campanen
S’ou païs se stende. »
Comment interpréter cette ombre qui s’étend sur la ville ? Serait-ce une métaphore ?
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Strophe II : Spiegué perqué sema ent’un paraïs, couma di ou poueta.
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Strophe III : A qù parla rou poueta ? Ço que ri counselha ?
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Strophe IV : Ici le poète fait allusion à un autre personnage typique de Menton, lequel ? Que va faire cette personne ?
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Strophe V : Comment se manifeste l’amour des « couhe amourouse » ?
4. Quelques questions sur la structure du poème qui est en vers rimés.
Observez les rimes.
Regardez si les strophes sont régulières (même nombre de vers) et combien de vers contiennent-elles ?
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5. Traduction du poème.
En document joint ci-dessous, nous avons, comme d’habitude, les différentes traductions.
A suivre et à bientôt. (sahm.diffusion orange.fr)
titre documents joints
Mauri OSICKI - AMPOLINI
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