Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
LE COIN DU MENTOUNASC DANS NICE-MATIN

« Couleurs sauvages du jardin ! » et sa revirada « Fioù servage dou jarden » en mentounasc

proposés par Mauri Osicki-Ampolini
samedi 26 juin 2021 par Mauri OSICKI - AMPOLINI

COULEURS SAUVAGES DU JARDIN !
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A l’approche de l’été, le jardin se couvre de couleurs. Comme chaque année, des fleurs sauvages viennent nous offrir leurs différents coloris et toujours au même endroit !
Au pied des pruniers, une tache quasiment continue d’un rouge brique se remarque. Qui n’a jamais vu sur les bords des chemins cette fleur fragile que nous connaissons tous et qui nous accompagne lors de nos promenades ? C’est bien sûr le gentil coquelicot ! Peut-être un peu parfois envahissant mais tellement coloré ! Si vous le laissez pousser dans un coin du jardin, vous pourrez être assurés d’avoir un parterre coloré, tout rouge, parsemé parfois de tâches mauve pâle apportées par quelques pavots plus discrets. Le coquelicot n’a pas d’odeur ; cependant il attire beaucoup d’insectes, des abeilles dont la charpentière, des papillons, des scarabées, etc. Quant aux pétales, ils sont très bons en omelette, en sirop ou en gelée paraît-il, mais j’avoue n’avoir jamais essayé !
Et là-bas, que sont ces fleurs rose vif dont la plante utilise ses nombreuses vrilles pour s’accrocher à tout ce qui lui est proche ! Ce sont celles des pois de senteur sauvages qui, chaque année, ressortent au même endroit dans le jardin. Un peu d’eau pour les remercier de leur présence et les voilà bien gras, chargés de fleurs vivement colorées, à mon grand bonheur. Mais lorsqu’il fera un peu plus chaud, certaines de ses tiges deviendront toutes noires, couvertes par une quantité de pucerons qui feront le dessert des coccinelles. Il y a aussi les clochettes roses de la consoude, très réservée dans son coin et qui surprend toujours à chaque printemps lorsqu’on la voit réapparaitre ; on l’avait oubliée ! Juste à côté, une autre fleur revient aussi tous les ans, c’est celle de la mauve. C’est une plante qui peut devenir très haute et dont les fleurs sont discrètes et très curieuses : couleur mauve à première vue mais, si on s’approche pour les examiner, on constate que le fond des pétales est blanc parsemé de rayures violettes ; quelle délicatesse ! Et toutes ces petites pâquerettes blanches qui poussent dans le mur en pierre derrière la maison, c’est une décoration assurée chaque année !
A la différence des fleurs sauvages qui sont toujours au même endroit dans le jardin, il y a aussi celles qui reviennent, chaque année elles aussi, mais n’importe où, par ci par là, suivant les fantaisies des vents qui ont parsemé les graines un peu partout. Ainsi des soucis orange, les fameux « calendula », semés il y a plus de dix ans, colorent toujours le jardin en se déplaçant ; d’une année à l’autre, soit sous le citronnier soit sur le sol du poirier pour donner une belle tâche orange… Il en est de même pour des giroflées, qui se promènent d’année en année avec une certaine subtilité, celle de changer de couleurs, marron et jaune pour certaines ou mauve et jaune pour d’autres. Des delphiniums ou pieds d’alouette tiennent aussi à être présents en cette période de l’année. C’est la couleur bleu qui a la majorité ; quelquefois, j’arrive à repérer une fleur blanche ou même à découvrir une rose mais c’est très rare.
Voici comment le jardin se colore naturellement, à partir du printemps, grâce à quelques fleurs sauvages et à d’autres fleurs venues les rejoindre pour retrouver la même liberté, celle de revenir chaque année.
Mauri Osicki-Ampolini
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FIOÙ SERVAGE DOU JARDEN
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Ahù’ que r’estade ese scaijhi arribà, ou jarden se cuerbe de couroù. San e fioù servage que tout’ u anne venan à regalà-nou tout’ aquele couroù diverse. Aquì, sout’e souseniére, i es una taca roussa que se recounoushe dame fachilità. Qù noun ha mai vist s’a riba dou camen aquele fioù fràgile que nou acoumpagnan coura se proumenema ? Mà da segù, san e rousse fantine. Atencian, se re laishé-courre i n’aurà dapertout e tout ou cant serà rouss. E fantine noun han d’audoù mà tout’e bestiete van à vijhità-re ; se di tamben que re soue petale se manjan : frichàia, shirop e tamben counfetura. Forshi mà pèr ou moument noun me sentou de fà tout acò, san pu bele ent’ou jarden qu’ent’ou men prat ! En pèr ailà, ço que san aquele fioù rose que ra pianta s’aganta à tout dam’e soue grenguilhe ? San de poï servage que revenan sempre au stess lueg. Basta un poc d’aiga, pèr remercià-ru d’èsse revengù. I ese tamben a counsòuda (couheta-de-rat) tìmida dam’e soue campanete rose, que stouna coura ra vehema, se r’avìa scourdà. A marva se jougne tamben à sta decouracian dame de fìourete bianque regàie de couroù viouleta, que belessa ! E rou maijhìe, darraire à casa, a coumandà ou sen lotou de pascaline qu’ese ben arribà à talh.
I san d’autre fioù que revenan tout’u anne, d’aquì d’ailà ent’ou jarden ; es ou vent capricious que spantega re grane un poc dapertout. Aishì de gaujoù semenà diejh anne fà, han pieijhé à retrovà-nou cada primavera. Es istess pèr u bàriqui que, de vote, cambìan de couroù. Mà, a pu envahissenta es a fioù d’amoù blu, carque vote en descuerbou una bianca mà aquela rosa ese rara.
E aishì ou jarden se pinta de tante couroù dam’ aquele fioù servage e aquel’ autre que han voushù retrovà à stessa libertà, aquela de revenì cad’ annàia.
Mauri Osicki-Ampolini


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