
A cansan de Garavan - Ernest Magaglyo
Ernest Magaglyo (1873–1954)
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Ancien archiviste bibliothécaire, il est considéré comme un poète français du terroir (plusieurs contes, poèmes et chansons en français). Après la guerre, il écrit quelques poèmes en mentonnais dont en 1946 une chanson bilingue pour « La Capeline ».
(Jean-Pierre Frediani, dictionnaire biographique du Pays Mentonnais)
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Voici un des poèmes mentounasques d’Ernest Magaglyo.
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A cansan de Garavan
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I.
Viva San Jàquimou, viva Sant’Anna
U dou patroù dou vielh Garavan.
Ouna a vita è doussa e bouana
Cantema toute aquesta cansan..
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II.
Nan, noun disema pa de bausìe ;
Es ent’a stòria, ou fatou è segù :
Tout’u pu rique du fourestìe
A Garavan, d’abord, san vengù.
II.
Nan, noun disema pa de bausìe ;
Es ent’a stòria, ou fatou è segù :
Tout’u pu rique du fourestìe
A Garavan, d’abord, san vengù.
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Refren
Es un pichan paraïs
Ou pu caud dou païs
De bele vilà, de belu jardì
Sempre, sempre ben fiourì.
De campagne, en verità
Ouna tout, en quantità,
Poussa sensa fà-ri asquaijhi ren
Ban sourelh, chelou seren.
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Ernest Magaglyo
Païs Mentounasc n° 72
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1. Lire, comme d’habitude le poème à voix haute et repérer les mots ou expression qui vous semblent difficiles.
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2. Vocabulaire :
Bausìa (f) : un mensonge mais attention « u bausìe » sont les ganses !
Un fourestìe è quarquen que noun è naishù à Mentan, enveche aquelou naishù fouara da França es « un strangìe ».
Asquaijhi : adverbe, on dit plus facilement scaijhi (presque).
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3. Observations du poème.
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Combien de strophes, de combien de vers chacune ? Comment les appelle-t-on ?
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Les vers sont-ils rimés, de quelle façon ?
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4. Analyse du poème.
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Que raconte le poète dans l’ensemble ?
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Première strophe : A quels saints le poète fait-il allusion ?
Comment est la vie à Garavan ? Expliquez pourquoi.
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Deuxième strophe : Que fait remarquer le poète sur les « fourestìe » ?
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Refrain : Perqué Garavan es un paraïs ? Descrivé stou paraïs.
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5. Counoushé d’autres noume de sante pèr Mentan.
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Citer d’autres quartiers de Menton, en particulier les différentes vallées de notre pays.
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6. Un peu de grammaire
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Prenons cet extrait du refrain : « tout poussa sensa fà-ri asquaijhi ren ».
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Fà-ri (lui faire) le pronom personnel complément ri est placé après le verbe fà.
Fà-me, fà-te, fà-rou, fà-ra, fà-ri, fà-nou, fà-vou, fà-ru (me faire, te faire, le faire, la faire, nous faire, vous faire, les faire)
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En utilisant cette règle, traduisez :
Il va nous donner à manger ; ils doivent vous faire un travail ; je chante pour t’endormir.
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Participes passés : relever le participe passé situé dans le poème.
Citer son infinitif puis conjuguer ce verbe à l’indicatif présent.
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Un peu de révision :
Conjuguer le verbe èsse à l’indicatif présent puis citer son participe passé et son participe présent.
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7. Lançons-nous maintenant dans la traduction de ce poème.
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En document joint ci-dessous, nous avons, comme d’habitude, les différentes traductions.
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A suivre et à bientôt. (sahm.diffusion orange.fr)
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titre documents joints
Mauri OSICKI - AMPOLINI
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