
Adìou au nouaish parlà - Marcel Viale
La lecture du poème peut être écoutée grâce au document « Son- 13. Adìou au nouaish parlà » proposé dans les documents joints ci-dessous.
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Etude du poème mentonnais « Adìou au nouaish parlà »
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Marcel Viale (1914 – 2010)
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Nous avons déjà étudié un poème de Marcel Viale à l’étude 8. « A mia casa materna ».
Le poème ci-dessous a été écrit en 1974, il parle de la disparition, petit à petit, de notre parler mentonnais. Hélas, il avait raison de s’inquiéter à ce moment là car cela fait plusieurs années que l’on n’entend plus parler le mentonnais dans les rues de Menton, hélas !
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Adìou au nouaish parlà
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Aquelu couma mi que r’en sempre parlà
An toute ou couhe gross ren qu’à pensà
que d’aquì poc temp ou nouaish Mentounasc
Pu nushen rou parlerà.
Chertu vou diran , e an forshi rajan
Ou temp é revoulù n’en parlema n’en pu
U gente dou Païs se cuntan sus’a man
De mentounasque à Mentan n’i sema scaijhi pu - …
aishì, pian pian, pianpianet en perdent ou nouaish parlà
ese ou vielhe Mentan, é ou nouaish passà
que s’a pouncha du pe
Poc à poc se mouhe e s’en va - …
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Ma pèr mi mentounasc finta à mia agounìa
A mia lenga materna couma r’Avé Marìa
Mai e mai pu noun m’a pueshou scourdà…
E se d’aquì quarque temp
Couma disan chertu noun s’en parlerà pu
Me counsoulou en pensent
que mi n’i serai pu ! …
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1. Lire, comme d’habitude le poème à voix haute et repérer les mots ou expression qui vous semblent difficiles.
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2. Vocabulaire :
Chertou (adj), certain, chertu au masculin pluriel.
Pe : nom masculin invariable, pied
Pueshou : première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe pouré (pouvoir)
Mouhe : verbe mourì (mourir). Ici 3ème personne du singulier de l’indicatif présent.
Quelques élisions :
« n’i sema scaijhi pu » plus facile à dire que « noun i sema scaijhi pu »
« s’a pouncha du pe » au lieu de « susa ra pouncha du pe »
« noun m’a pueshou scourdà » à la place de « noun me ra pueshou »
« mi n’i serai pu » ici encore la négation noun a été élidée « mi noun i serai pu »
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3. Analyse du texte : de quoi parle le poète ?
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Première strophe de douze vers non rimés :
Les 4 premiers vers expriment la peine de ceux qui, d’ici peu, n’entendront parler cette langue qu’ils ont toujours parlé. Citer quelques mots qui traduisent cette peine.
Les 4 vers suivants : Le poète explique pourquoi il va y avoir cette disparition. Donner cette explication.
Les 4 vers suivants : Qu’engendre la perte de notre parler mentounasc ? Citer les mots.
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Deuxième strophe de 7 vers :
Les 3 premiers vers : Que se promet le poète ? Donner les mots mentonnais correspondant.
Les 4 derniers vers : Comment se console le poète ?
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4. Grammaire :
Verbe Pouré (infinitif) Poushù (participe passé). Conjuguer ce verbe au présent de l’indicatif.
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Verbe Mourì (infinitif) Mouart (participe passé). Conjuguer ce verbe au présent de l’indicatif.
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5. Traduire :
Je ne peux pas me l’oublier.
La langue se meurt, il faut continuer à la parler.
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6. Traduire le texte.
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7. Je vous joins ci-dessous un poème de Jean.Ansaldi sur sa langue maternelle.
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Lenga materna
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Dame tu me faishàvan à r’arba dou camen,
a toua mouéla suçava coum’ se teta ra maire,
rou men cervé creishìa de t’audì da moun paire,
rou men couhe balava au cant dou ten maten.
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An voushù à ra scora strepà-te d’a mìa bouca,
m’envergougnà rou mourre pèr me fà venì stouart.
Mà me su tengù drech, amarrà ent’ ou pouart,
e ai sempre begù a saba da toua chouca.
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Encara te capishou e, despiech ra douroù,
te parlou da souret despùi ra mouart du Vielhe.
Me squiarishe re nuèche couma mila sourelhe,
pèr que m’enduèrme quiet, que m’ensouàn’ en couroù.
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Jean Ansaldi
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Jean Ansaldi a écrit un autre poème sur sa langue mentounasca, vous pouvez le trouver dans le livre « U Brandi de Jean Ansaldi » en vente au Masaguen de la SAHM, rue Longue.
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En document joint ci-dessous, nous avons, comme d’habitude, les différentes traductions.
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A suivre et à bientôt. (sahm.diffusion orange.fr)
titre documents joints
Mauri OSICKI - AMPOLINI
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