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Un barrage susa ou Careï ?
UN BARRAGE SUSA OU CAREÏ ?
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Ou médicou engles James Henry Bennet, avìa pensà de trovà un rumedi pèr menà d’aiga à Mentan : a soua letra ent’ou journale « Le Mentonnais » de dijhembre de 1876 proupousava una soulucian per u 5 mile mentounasque d’aloura.
« A Mentan, i es pran d’aiga, a scrich ou médicou Bennet, e meme de trop de pioja ent’una part de r’ann, mà per ou rest, en manca. Ent’a valada dou Careï, a pioja d’envern pourìa iempì fachilament un laguet que pourìa countenì 5 cent mila litre d’aiga e encara de mài. Un bastardelou cousterìa quarque 250000 Franc. Pu tardi, s’a poupulacian aumenta, carrerìa basta levà ou nivelou da diga.
Noun se pouhe nan cunta sus’e sourgente dou païs. Acò cousterìa de trop pèr menou proufite. S’a vila noun vouhe fa a spesa, se pouhe trouvà una coumpagnìa englesa o francesa pèr fa ou travalh e e spese couentra una councessian justa.
I es forshi pran d’aiga sout’a terra, que noun proufita gaire. Aishì soubre ou valan de San Louvis, i es una sourça qu’a sempre d’aiga e que douna vita au vilage de Grimaldi e ent’u relargue de San Louvis e de Garavan. Ben agantàia, aurìa pran pu d’aiga, quatre vote de mài. Es a traça d’una riviera que se jetava d’un temp ent’a marina dou valan de San Louvis. A un kiloumetre da couasta, press da dugana taliana, i è una riviera que sourge dou found da marina, couma à Spezia »
Jean-Louis Caserio, Majoral du Félibrige
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Pour combattre la sécheresse…
UN BARRAGE SUR LE CAREÏ ?
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Faut-il relancer la construction de barrages ? C’était en 1876, le docteur James-Henry Bennet lançait l’idée de construire un barrage sur le Careï pour régler les problèmes d’approvisionnement en eau de la commune. Déjà ! Mais, tout au long de son histoire, la population et l’administration communale ont toujours unis leurs efforts pour trouver de l’eau et pour utiliser au mieux sources et cours d’eau qui traversent le pays.
Le docteur anglais James Henry Bennet, avait alors envisagé une solution au problème de l’alimentation en eau de Menton : sa lettre au journal « Le Mentonnais » de décembre 1876 proposait une solution pour les 5 000 habitants de Menton.
« A Menton, écrivait-il, il y a bien assez, même trop d’eau de pluie pendant une partie de l’année, mais pendant le reste il n’y en a pas du tout.
La vallée du Careï semble faite exprès, et les pluies d’hiver rempliront facilement un lac artificiel qui contiendrait au besoin cinq cent mille mètres d’eau et même plus encore. Une digue pour cette quantité d’eau ne coûterait pas plus de 250000 Francs. Plus tard, si la population augmente, on n’aura qu’à élever le niveau de la digue.
On ne doit pas trop compter sur les sources du pays. En captant les sources seulement, on ferait de grandes dépenses qui pourraient bien, ne donner que peu de résultats.
Si la ville ne veut ou ne peut pas fournir les fonds, rien ne serait plus facile que de trouver une Compagnie Anglaise ou Française, qui se chargerait volontiers des travaux et de la dépense, moyennant une concession équitable.
Il y a probablement à Menton de grandes ressources d’eau sous la terre, dont on ne profite guère. Ainsi au-dessus du vallon St Louis, il y a une source qui ne tarit jamais, cette source donne la vie au village Grimaldi, aux quartiers de Saint Louis, et de Garavan. Si elle était bien captée, elle aurait quatre fois le volume qu’elle a à présent. Elle doit être la trace d’une rivière, qui se précipitait à la mer autrefois par la gorge de Saint Louis. A un kilomètre du rivage, près de la douane italienne, il y a toute une rivière qui surgit du fond de la mer, au milieu des flots, comme à Spezia. »
Texte de James-Henri Bennet (1876)
BENNET James Henry (Manchester 1816 – La Bollène-Vésubie 1891)
Docteur en médecine, membre du Collège royal de médecine de Londres et obstétricien reconnu. Atteint de tuberculose, il séjourne à Menton au cours de l’hiver 1859-1860 et y guérit. Dès lors, il va vanter les qualités curatives du climat de Menton et de la côte et attirer la venue de nombreux hivernants britanniques. Par son action, Bennet a créé Menton en tant que station médicale et touristique. Il repose à Menton, au cimetière du Trabuquet. Une rue de la ville et un square portent son nom. (Dictionnaire biographique du Pays mentonnais, SAHM, 2013)
Jean-Louis CASERIO
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