Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
LE COIN DU MENTOUNASC DANS NICE-MATIN

R’ouferta du ré R’Orou, r’Encens e ra Mira par Mauri Osicki - Ampolini

Les offrandes des rois mages… L’Or, l’Encens et la Myrrhe
samedi 7 janvier 2023 par Mauri OSICKI - AMPOLINI

Les offrandes des rois mages…
L’OR, L’ENCENS ET LA MYRRHE

Tout de suite après Noël, lorsque nous dégustons la galette des rois, richement décorée de fruits confits rouges, jaunes, verts et parsemée de perles de mimosa, pensons-nous à ces mages astrologues, venus d’Orient qui, guidés par une étoile resplendissante, arrivèrent à l’étable où se trouvait l’Enfant-Jésus, nouveau-né ?
Les noms des mages ne sont pas mentionnés dans l’Evangile, mais il est dit que ces rois mages apportèrent des cadeaux à Jésus : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Leurs noms leur seront attribués au VIème siècle seulement et la légende dit qu’ils s’appelaient Melchior, Balthazar et Gaspard.
Pourquoi ces offrandes ? Que représentent-elles ? L’éclat de l’or et sa beauté nous émerveillent, sa somptuosité est digne d’un roi. Mais quelle richesse symbolique représentent les deux autres offrandes ?
L’encens est un parfum, que l’on découvre dans les églises la plupart du temps, ce qui lui donne cette qualification de parfum mystérieux, mystique, presque divin. En fait, il est connu depuis l’Antiquité, c’était une marchandise très recherchée pour ses propriétés stimulantes, enivrantes même et pour soigner les affections pulmonaires entre autres, et aussi pour son parfum obtenu en le faisant brûler. L’encens était donc très coûteux et voyageait beaucoup pour satisfaire les besoins de tous : une « route de l’encens » traversait différents pays. Où trouvait-on l’encens ? C’est un arbuste, le Boswellia, situé dans certaines régions d’Afrique ou du Moyen-Orient, qui fournit la résine obtenue à partir de sa sève qui s’écoule le long d’incisions sur le tronc, faites par l’homme. Offrir de l’encens, parfum sacré, signifiait un grand honneur, une Divinité pour Jésus qui le recevait.
La myrrhe, elle aussi, est une résine qui s’obtient comme celle de l’encens. Elle provient de diverses espèces Commiphora que l’on trouve en Afrique tropicale, à Madagascar, en Arabie…C’est un aromate inestimable pour parfumer les vêtements, embaumer les corps de défunts et aussi pour aromatiser le vin. La myrrhe a de nombreuses propriétés médicinales : elle réchauffe, endort et son effet antiseptique pour soigner les blessures était apprécié, surtout à ce moment-là. En cosmétique, on s’en sert pour parfumer des savons et aussi comme fixateur naturel pour élaborer des parfums. La myrrhe était donc très recherchée et avait beaucoup de valeur lorsqu’on l’offrait. Ici l’offrande du mage avait un symbole prophétique faisant allusion à la mort de Jésus.
Peut-être que lorsque nous « tirerons les rois » en famille ou avec des amis nous penserons à un peu d’or en croquant une tranche de melon doré et nous brûlerons un peu d’encens ou de myrrhe pour symboliser cette fête de l’Epiphanie.
Mauri Osicki-Ampolini
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R’ouferta du ré
R’OROU, R’ENCENS E RA MIRA
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Ent’aquelou mes de genarou, un poc apress Natale, coura salhema ra galeta du ré, decouràia de tant coundimente, rousse, verde, jaune e spantegàia de perle de mimousà, forshi pensema à ‘stu mage astroulogui, venì d’Ourient que, menà da una stela splèndida, arribàvan davanch ou stajou douna se trovava rou Bambin dou presépiou.
U noume du mage noun san menciounà dintr’u vangeli, mà i ese scrich qu’aquelu ré han pourtà de regale à Jesù : d’orou, d’encens e da mira. Car asperà ou sècoulou VI, soulament, pèr avé un noume pèr cada-un : Melchior, Balthazar e Gaspard.
Perqué aquele ouferte ? Ço que rapresentàvan ? Rou barlum d’orou e ra soua belessa nou maravilhan sempre, a soua sountuousità ese degna d’un Ré. Mà qua riquessa simbòlica spouargan re doue autre ?
R’encens ese un’audoù, que se descuerbe ente guieijhe pran souven, ese pèr acò que pousséde aquela qualificacian de proufum misterious, mìsticou scaijhi divinou. Ese counoushù despù r’Antiquità, era una marcansìa pran recercàia pèr re soue prouprietà stimulente, embriagante meme e pèr curà re marautìe parmounìe entr’autre, e tamben pèr r’audoù que proucurava coura se brujhava. R’encens era dounca pran coustous perqué venìa de luegn ; i era un « camen de r’encens » que traversava diferente païse lountane. Douna se trovava r’encens ? En Africa o en Ourient-mejan douna creishe un pichan erbou, ou Boswellia, que fournishe ra téa óutenìa da saba que scoure sus’ou trounc talhussà. Pouarge de r’encens, proufum sacrà, significava un grann aunoù, degn d’una Divinità pèr Jesù que rou rechevìa.
Ra mira, tamben ela, es una téa que se reculhe couma r’encens. Prouvene de Commiphora que san en Africa troupicala, à Madagascar, en Arabie…Es una erba de coundiment pèr arroumatisà rou ven, pèr proufumà u vestimente, e embarsimà u mouarte. Pran de qualità san atribuìe à ra mira : rescauda, enduerme e pousséde un efetou antiseticou pran ùtile, en aquelou temp, pèr medicà re magagne. Tamben utilisàia pèr parfumà u savoù e pèr elabourà de parfume. A mira era recercàia e avìa pran de valouta coura se dounava à quarquen. Aquì r’ouferta dou mage proufetisa ra mouart de Jesù.
Forshi, que coura tirerema u ré en familha o dam’u amigue, penserema à un poc d’orou en grussent una lesca de meran daurin e brujherema un poc d’encens o de mira pèr simboulisà aquelou aveniment !
Mauri Osicki-Ampolini, Mestressa d’obra dòu Felibrige


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