Société d’art et d’Histoire du Mentonnais
LE COIN DU MENTOUNASC DANS NICE-MATIN

« l’Amirale » Virginie Hériot par Patrick Didier

Revirada en mentounasc par Solange Mongondry-Barberis
lundi 16 janvier 2023 par Patrick DIDIER, Solange MONGONDRY BARBERIS

Championne olympique en 1928,
« L’AMIRALE » VIRGINIE HÉRIOT (1890-1932)
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Née sous une bonne étoile (son père hérite des luxueux Grands Magasins du Louvre à Paris), Virginie, « la grande dame du yachting », découvre sa passion de la mer à Menton. Dès 1904, elle s’initie aux rudiments de la navigation à la barre du « Salvator », le magnifique yacht familial. Une croisière en Méditerranée avec Pierre Loti la convainc de sa vocation. On la surnommera « Madame de la Mer ».
Virginie fut au yachting ce que sa grande amie Suzanne Lenglen fut au tennis : invincible, insubmersible. Tout comme « la diva », elle terrassa les Anglais en remportant une des plus prestigieuses épreuves internationales : la Coupe de France. Trafalgar était effacé…
Début août 1928, elle hisse le drapeau tricolore au plus haut du mat olympique lors des JO d’Amsterdam : championne olympique de yachting en classe 8 mètres de jauge internationale. A la barre de son « Aile VI » et commandant ses cinq équipiers, elle devance les Pays-Bas et la Suède. En classe 6 m, le titre revient au Prince Olav de Norvège, grand sportif (yachting et saut à ski), ami de notre championne.
Hormis sa carrière internationale, elle promouvra sa discipline par ses carnets de voyages, livres, poèmes et conférences internationales. De 1922 à 1932, elle fait construire 6 voiliers de 8 m et 5 de 6 m, tous français, ventant la qualité des constructeurs de sa chère France. Elle en offrira certains à l’Ecole Navale. De ses bêtes de course, elle gardera en unique souvenir une… poulie de chacun d’eux ! Grande ambassadrice de la France et de la voile à travers le monde, elle sera reçue, honorée et récompensée par toutes les têtes couronnées.
Elle était une aventurière de ces années folles qui, comme Hellé Nice (pilote de grands prix), « LA » Lenglen (tennis) ou Madeleine Vallot (ski et alpinisme), révolutionna et popularisa son sport.
De sa vie mentonnaise, son livre « La mer » nous livre quelques pépites. Sa mère habitait au Cap Martin. Son bateau familial « Salvator » était amarré au port de Menton. SAR la Princesse Victoria aimait se promener et admirer les jardins de sa propriété au Cap Martin. En 1923, elle disputa les courses internationales de Gênes, après avoir remorqué ses deux bateaux « l’Aile II » et « l’Aile III » amarrés au port de Menton.
Grande amie d’Alain Gerbault, elle navigua avec lui. Chaque hiver elle jouait au tennis à Cannes en sa compagnie, celle de Suzanne Lenglen et du Roi Gustave V de Suède.
Roquebrune, en son conseil municipal du 21 novembre 1932, donna son nom à une avenue du Cap. Cannes, à deux pas du Palais des Festivals, la représente sur fond de trois mats en une imposante stèle visible de toute la Croisette : une œuvre de Raoul Bénard, en pierre de Pouillenay rose. Près de là, une plaque rappelle le départ d’Alain Gerbault pour son tour du monde en 1923 à la barre de son « Firecrest ».
La Côte d’Azur possède un impressionnant abécédaire de ces aviateurs, navigateurs, pilotes, sportifs à travers noms de quais, rues, monuments ou stades. Virgine Hériot en occupe une place essentielle. Tout comme Molière, elle nous quitta « en scène ». Tout comme Suzanne Lenglen, bien trop tôt : à 43 ans. Tout comme Alain (Colas), Eric (Tabarly), « Flo, la petite fiancée de l’Atlantique » (Artaud), son nom est attaché au patrimoine sportif français. Ils sont nos éternels conquérants des mers, nos immortels de la voile.
La mer qu’on voit danser, Le long des golfes clairs…
Patrick Didier
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« R’AMIRÀIA » VIRGINIE HÉRIOT (1890 - 1932)
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Naishùa souta una boana stela (soun paire erita du Granne Masaguì dou Louvre de Paris), Virginie, « Ra granna signoura dou iacking » councepishe ra soua passian per ra marina à Mentan. Da 1904, ela s’emprenchìpia à ru rudimente da navigacian au jaijou dou « Salvator », ou magnificou iac da familha. Una crousiéra en Mieterrana dame Pierre Loti ra counvinche da soua voucacian. Ra stranoumeran « Madama da marina ».
Virginie esse stacha per ou iacking ço que ra soua amiga granna Suzanne Lenglen era per ou « tennis » : envencìbile, ensumersìbile. Couma « ra Diva », ela doumina u inglese en gagnent r’una de pu prestigiouse prove enternaciounale : ra Coupa de França. Trafalgar era scarsà !
Au prenchipiou dou mes d’aoust 1928, ela aussa ra bandiera trecouroù au pù aut da matura oulìmpica aloura du JO d’Amsterdam : campiouna oulìmpica de iacking en categourìa 8 m de jauja enternaciounale. Au jaijou dou sen « AileVI » e coumandent ra soua équipa de cinq, ela devança ra Oulanda e ra Sueda. En categourìa 6 m, ou tìtoulou partene au Prènchipe Olav de Nourvègia, echelent spourtivou, amig da noaisha campiouna.
En foara dou sen percours proufessiounale, ela promove ra soua disciplina dame u se carnete de viaje, libre, poueme e counference enternaciounale. Da 1922 fint à 1932, fa coustruì sìe verìe de 8m e cinque de 6m, toute francese ventent ra qualità du coustrutoù da soua cara França. Ela en regala chertù à ra Scora Navale. D’aquele soue « bestie de coursa », ela serverà couma souret souvenì una… talha de cada-un ! Talentuousa ambassadriça da França e da vera en miej dou moundou, ela sera rechevùa, òunouràia e recoumpensàia da toute re teste encourounàie.
Da soua vita Mentounasca, ou sen libre « La mer » nou proucura quarque pepite. Soua maire stasìa au Cab Martin. Ou batelou da familha « Salvator » era marrà ent ou poart de Mentan. SAR ra Prenchipessa Victoria ri apieijhìa d’anà à spassi e amirà u jardì da soua proprietà ent ou Cab Martin. En 1923, ela partichipa ent’e course enternaciounale de Génoua, apréss avé remourcà u se dou batelu « L’Aile II » et « L’Aile III » ourmejà ent ou poart de Mentan.
Amiga cara de Alain Gerbault, ela naviga dam’elou. Cad’invern jugava au tennis à Cànoua dam’elou e Suzanne Lenglen e tamben ou Re Gustave V de Sueda.
Ou 21 dou mese de nouvembre 1932, ou counselh munichipale de Rocabruna ha dach ou nomme de Virginie Heriot ente un’avengùa dou Cab. Cànoua, dapé ou Palassi du Festivale, ra rapresenta sus un found de verìe à tre mature ent’ un mounument funerari : un’obra, en peira rosa da Pouillenay, de Raoul Bénard. Press d’ailì, una lausa rememoura ra partença deAlain Gerbault per ou sen Girou dou Moundou en 1923 à ra jauja dou sen « Firecrest ».
Ra Coasta d’Arzulou poussèda un stounant abecedari d’aquestu aviatoù, navigahoù, piloti, spourtivi en miej du noume de qué, camì, mounumenti o stàdi. Virginie Heriot en oucupa una piaça essenciale. D’istessa maniera que Molière, ela nou ha laishà « en scena » . Meme causa per Suzanne Lenglen, pran trop vitou à 43 anne. Istess per Alain (Cola), Eric (Tabarly), Flo « ra pichouna proumetùa de r’Atlanticou » (Artaud).
Ou sen noum ese ligà dame ou patrimoni spourtivou francès. San u noaishe counquistaoù eterni de marine, u noaishe imourtali da vera.
Ra marina que vehema balà
Au loung du golfe quia…
Revirada Solange Mongondry Barbéris


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