Una Festa dou Liman, perqué ? par Jan-Lou Caserio

UNA FESTA DOU LIMAN, PERQUÉ ?
Tout u anne Mentan festa ou liman. Ese que d’un temp, despù ou XVe sécoulou u limoù an fach a riquessa dou païs mentounasc e dou prenchipatou de Moùnigou. Culhavan finte trenta milioù de fruche souta quarque utanta mila limounìe, pèr manda-ru verse à Pologna, Germània, Danemark e d’autre luegue… En 1811, ou mera de Mentan, Jerôme de Monleon recourtava mai de 76 tone de limoù ent’u se jardì.
Ou liman a fach prousperà r’ecounoumìa tantu sécouli passà e ese per acò qu’i fasema festa encara ahura. Ent’ou sécoulou XIX, aquela cultura coumença à descarà mà noun s’ese mai arrestàia e ancuhi repilha, encourajàia da munichipalità e de r’assouciacian pèr a proumoucian dou Liman de Mentan que a augù una certificacian geougrafica dou Liman de Menton (IGP).
Ou liman es ou simbolou da vila e a matriça de r’identità mentounasca. Es a r’ourigina d’un’ ecounoumìa fiourishenta, a moudelà a terra, dessegnà u païsage, marcà un modou de vita e una maniéra d’esse finte ente r’art e a festa.
Es’ en 1933 qu’apareishe pèr a prima vota ou noum de « Fête du Citron » scrich sus’a cubertura dou libret qu’anounçava per ou 20 d’abrì : « mùsica en councert, seneta da culheta du limoù jugàia per a jouventura des Tradicioù Mentounasque e dou teatrou du Pé Descausse de Marcel Firpo… »
En 1935, a festa s’engrandishe : (dam’una béla aficha de Beglia), Vature fiourìe dame limounaire e pescahoù, batalhe de fioù e de counfeti, seràia de festa au Casinò, spousician e vèndita d’agrume : limoù, citroù, pourtougale …
Aquestu anne : corso, jardì luminà, spousician, spetàcouli, mùsica, fièra du mestierante… e tamben a Festa de ourquidéa.
Jean-Louis Caserio, Majoral du Félibrige

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Bref historique en remontant le temps… POURQUOI UNE FÊTE DU CITRON ?
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Tous les ans Menton fête le citron. C’est que depuis le XVe siècle les agrumes ont fait la richesse du pays mentonnais. On y récoltait, sur les 80000 citronniers recensés au début du XIXe siècle, quelquefois jusqu’à 30 millions de fruits (soit près de 4000 tonnes) que l’on exportait vers l’Europe du Nord : en Pologne, Allemagne, Danemark… En 1811, le maire de Menton, Jérôme de Monléon récoltait plus de 76 tonnes de fruits dans ses jardins d’agrumes. Stéphen Liégeard, dans son ouvrage intitulé « La Côte d’Azur » publié en 1887, vantera « les petits vallons laissant aux brises le soin de secouer sur le passant les capiteux parfums du citronnier. »
Le citron a été à l’origine d’une économie locale florissante durant plusieurs siècles. Mais au XIXe siècle, s’amorce le déclin de cette culture, sans jamais disparaître totalement ; et aujourd’hui elle est encouragée par la municipalité et par l’Association pour la Promotion du Citron de Menton (APCM) qui a obtenu une Indication géographique protégée (IGP – Citron de Menton).
Le citron est devenu le symbole de la ville et la matrice de l’identité mentonnaise. A l’origine d’une économie florissante, il a modelé l’espace, dessiné les paysages, suscité un certain mode de vie et une manière d’être jusque dans l’art et dans la fête.
C’est en 1933 qu’apparaît pour la première fois la mention « Fête du Citron » inscrite sur la couverture du programme annonçant pour le 20 avril : « concert symphonique, saynètes de la vie mentonnaise -la cueillette des citrons- jouées et dansées par les jeunes du Comité des Traditions Mentonnaises et sa troupe de théâtre du « Pé Descausse » de Marcel Firpo.
En 1935, le programme s’étoffe avec un grand défilé de voitures fleuries, batailles de fleurs et de confettis, soirée de gala au Casino, exposition et ventes d’agrumes : citrons, oranges amères et douces…
Ces dernières années la fête a pris une dimension internationale : corsos des Fruits d’or, Jardins de lumières, exposition des motifs d’agrumes, spectacles, animations de rue, salon de l’artisanat, Festival des Orchidées...
Jean-Louis Caserio

Proverbe  :
Mentan, belou Mentan, se n’este gran, pèr nautre i n’a pran
(Menton, beau Menton, tu n’es pas grand, mais pour nous c’est suffisant)