Wilfred Baddeley, set vote campian à Wimbledon - Wilfred Baddeley (1872-1929), le champion masqué

Septuple vainqueur de Wimbledon, résident mentonnais…
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WILFRED BADDELEY (1872-1929), LE CHAMPION MASQUÉ
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Il est le champion « mentonnais » le plus célèbre… et le moins connu.
C’était au temps où les messieurs jouaient au tennis en chemise, cravate, pantalons longs de flanelle ; les dames en chapeau, robe longue, jupon, corset et bottines.
Wimbledon est le temple du tennis mondial, du jeu d’attaque et de la volée, le garant des traditions et coutumes britanniques.
Les Baddeley dans la légende de Wimbledon
Wilfred dispute douze finales et remporte 7 titres. Vainqueur du simple en 1891, 92, 95 et du double avec son jumeau Herbert en 1891, 94, 95, 96. Il fut, pendant 94 ans, le plus jeune vainqueur du simple messieurs.
Considéré comme N°1 mondial, il est intronisé à l’International Tennis Hall of Fame en 2013.
Les deux jumeaux ne font qu’un. Impossible de les distinguer : même taille (1m 68), même poids (57 kg), droitiers, même démarche, même voix, même coupe de cheveux, même moustache à la Brassens. Un mimétisme poussé à l’extrême en 1893, au tournoi de Leicester. Jouant en double, soudain l’un d’eux (lequel ?) perd son pantalon qui glisse jusqu’aux genoux. La partie vire au cauchemar quand, aussitôt le jeu repris, son jumeau subit la même « avarie ».
Ces brillants avocats étaient de purs amateurs et ne jouaient qu’à la belle saison, d’avril à septembre. Jamais ils ne foulèrent les courts du TC de Menton (créé fin 1901) qui n’existaient pas durant leur carrière sportive (1882-1898).
Fidèles résidents mentonnais.
Retraités, les Baddeley accompagnés de leurs charmantes épouses passent, pendant dix ans, tous leurs hivers à Menton. Wilfred achète un appartement au Val du Careï, villa « Les Loggias », et véhicule son petit monde au volant de sa Renault Tourisme 1924, 17 HP. Très impliqués dans la vie locale et la nombreuse colonie étrangère, ils rencontrent Virginie Hériot, notre championne olympique, à l’Anglo American Club et à l’Impérial. Passionnés de bridge, ils remportent de nombreux tournois à l’Orient, au Majestic. Ils en organisent aussi, agrémentés du five o’clock tea ou de champagne et autres mignardises.
L’été, ils profitent de Dinard. Wilfred y crée un club de bridge : « Le Saint François Castel Club » géré par son épouse Florence.
Ces « frères de la Côte » adoraient la France.
Herbert est inhumé à Dinard. Wilfred est décédé à Menton en 1929. Son enterrement réunit la grande foule. Il repose au Trabuquet. Sa tombe est à son image : d’une totale discrétion.
Wilfred Baddeley, ce Champion légendaire, dont le souvenir se dissipe dans la nuit des temps !
Patrick Didier

WILFRED BADDELEY, SET VOTE CAMPIAN À WIMBLEDON
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Es ou campian mentounasc ou pu chélebre e rou menou counoushù.
Ent’a soua épouca, u ome jugàvan au tennis dam’a camijha e ra gravata, de bràie longue de flanela ; e freme encapelàie avìan una roba longa, un coutilhan, un courpet e de boutine.
Wimbledon es ou tèmpiou dou tennis moundial, dou belou jueg d’ataca e da vourada, ou mestree de tradicioù e d’usance britanique.
U « Baddeley » ent’a legenda de Wimbledon
Wilfred fa douze finale e gagna set tìtouli. Vinchitoù dou sèmpie en 1891, 92, 95 e dou doùbie dam’ou sen bessan Herbert en 1891, 94, 95, 96. Ese stach, mentre 94 anne, ou pu jouhe vinchitoù dou sèmpie messìe.
Counsiderà couma ou nùmarou un moundial, ese stach entrounisà en 2013 à r’ « International Tennis Hall of Fame ».
U dou bessoù nou fan qu’un ; empoussìbile de destingà-ru : meme stature, istess pèr ou pes, drechìe, meme pass e vousa, e tamben una talha de cabelhe paresca, fint un moustass à ra Brassens. Aquel’assimilacian creishe au pu aut en 1893, ent’ou tournéu de Leicester : jugàvan en doùbie, coura d’un còu, i n’a un que perde re soue bràie ; coura pouhe repilhà ou jueg, ese r’autre que endura ra stessa avarìa !
Aquelu avoucate eran d’amatoù e jugàvan soulament dou mes d’abrì fint’au mes de setembre. Noun san mai vengù à jugà au Tennis Club de Mentan, dubert en 1901, perqué aquelou club n’esistava pancara (1882-1898).
Residente fedele mentounasque
Retretà, u Baddeley dam’e soue spouse venan à passà r’envern à Mentan, e acò pendan diejh anne. Wilfred cata un apartament ent’ou Ver de Carei e passeja rou sen moundou dame una vatura Renault 1924. Pran emplicà ent’a vita dou païs e ra coulounìa strangiera, scountran Virginie Heriot, a nouaisha campiouna oulìmpica, à r’Anglo American Club e à r’Emperiale. Passiounà de bridge, gagnan pran de tournéu au Majestic e à r’Orient. En ourganisan tamben elu, coumbinà dame un five o’clock tea, champagne o lecounarìe. R’estade van à Dinard. Wilfred i crea un club de bridge « Le Saint François Castel Club » aministrà da ra soua spousa Florence.
Aquelu fraire adouràvan ra França.
Herbert ese sepelì à Dinard. Wilfred è mouart à Mentan en 1929. Pran de moundou au sen enterrou. A soua sepultura que se trova au Trabuquet ese d’una granna descrecian, coum’elou.
Wilfred Baddeley, ‘stou Campian de legenda, de qù a memòria se devaga ent’a nuech du tempe.
Revirada Mauri Osicki-Ampolini